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Les premières origines
Les premières études sur l’intelligence émotionnelle sont apparues au début des années 1990 avec les travaux de Salovey et Mayer. Ils définissent l’intelligence émotionnelle comme « une forme d’intelligence qui suppose la capacité à contrôler ses émotions et celles des autres, à faire la différence entre elles et à utiliser cette information pour orienter ses pensées et ses gestes ».
Ils ont par la suite revu cette définition en mettant en avant quatre compétences :
- la perception émotionnelle ou habilité à percevoir et exprimer ses émotions;
- l’assimilation émotionnelle ou facilitation émotionnelle de la pensée;
- la compréhension émotionnelle ou habilité à comprendre et raisonner au sujet d’émotions;
La gestion des émotions ou habilité à gérer ses émotions et celles d’autrui.
Le début d’une prise de conscience
En 1995 le psychologue d’Harvard, Daniel Goleman, popularisera le concept et le rendra abordable au commun des mortels avec son best-seller « Emotional Intelligence » (L’intelligence émotionnelle: accepter ses émotions pour développer une intelligence nouvelle).
Daniel Goleman parle d’un concept à 5 dimensions :
- La conscience de soi;
- La maîtrise de soi;
- L’auto-motivation;
- La perception et la compréhension des émotions d’autrui;
- La gestion des relations avec autrui.
L’intelligence émotionnelle c’est donc la capacité d’identifier les émotions chez soi et les autres, la capacité d’exprimer ses émotions et de faciliter l’expression des émotions d’autrui, la capacité à comprendre son vécu émotionnel et celui d’autrui et enfin la capacité à réguler les émotions au niveau personnel et relationnel.
Accepter ses émotions pour s’épanouir au travail
Daniel Goleman complétera l’approche quand il publiera en 1998 l’ouvrage « Working with Emotional Intelligence » (L’intelligence émotionnelle : accepter ses émotions pour s’épanouir dans son travail).
En effet, il se penchera sur les vraies raisons de la réussite professionnelle en avançant le fait que celle-ci n’est pas liée au QI ou aux diplômes mais bien aux aptitudes émotionnelles.
Antonio Damasio, neuroscientifique de renommée mondiale avait dès 1995 parlé de l’erreur de Descartes dans son livre éponyme. La raison ne peut plus être distinguée de l’émotion. Dans le pays de Descartes, il reste dans notre inconscient collectif cette idée que l’émotion doit rester cachée et surtout rester au seuil de l’entreprise.
L’approche est donc demeurée confidentielle dans la première décennie de ce siècle au sein des entreprises mais depuis peu celle-ci se développe. L’intelligence émotionnelle devient une compétence phare pour le management qui doit s’adapter aux nouvelles conditions d’existence. Ainsi, les perspectives données par l’intelligence artificielle et les peurs qu’elles peuvent entraîner apportent un regard éclairé sur l’impérative nécessité de développer l’intelligence émotionnelle.
La tendance de fond qui émerge trouve un écho dans les prises de conscience de chacun. Frédéric Lenoir en parle très bien dans son ouvrage « La guérison du monde » paru en 2012 après la crise économique. Notre monde serait en effet malade et cette crise vécue à partir de 2008 n’est qu’un symptôme de déséquilibres beaucoup plus profonds. Le « tout quantitatif » de nos économies a atteint ses limites et la sortie se fera par le qualitatif. C’est aussi le cas dans les relations humaines et très justement dans les relations au sein de nos entreprises. La réussite de ces relations passe par cette intelligence émotionnelle, cette (re)découverte et acceptation de nos émotions au sein de ces mêmes entreprises.
Le but est dans le chemin …
Vous l’aurez compris, le développement des compétences de l’intelligence émotionnelle sera un des sujets que nous aborderons à travers ce blog afin de permettre à chaque manager et dirigeant de se poser les bonnes questions et de cheminer pour un alignement entre la tête et le coeur.
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